Ottawa – À l’occasion de la Journée internationale des femmes, la Fédération canadienne des municipalités (FCM) presse tous les ordres de gouvernement pour qu’ils fassent front commun afin de lutter contre la culture de harcèlement généralisée. La FCM demande des actions immédiates contre les milieux toxiques qui touchent de façon disproportionnée les représentantes et représentants élus, particulièrement les femmes, les personnes autochtones, noires et de couleur, et les membres de la communauté 2SLGBTQI+.

La situation actuelle est alarmante et nuit au maintien en poste des élues et élus municipaux, comme en témoigne la démission récente de France Bélisle, à titre de mairesse de Gatineau (Québec). Au Québec seulement, on estime que près de 800 élues et élus ont démissionné depuis l’élection de 2021 en raison de menaces et d’intimidation, en ligne et hors ligne.

« Jour après jour, des femmes se dévouent – avec passion, courage et souci d’excellence – pour améliorer la qualité de vie de la population canadienne. Chaque jour, des collègues et amies titulaires d’une charge publique de partout au pays me parlent du degré inquiétant, révoltant et dangereux de haine et d’hostilité auquel elles sont confrontées – menaces de mort, harcèlement – jusque chez elles et sans arrêt en ligne. C’est inacceptable. Nous devons nous unir, parler haut et fort d’une seule et même voix. Il faut agir immédiatement pour faire cesser ces agressions qui perdurent depuis trop longtemps et qui gagnent en intensité », a affirmé Carole Saab, directrice générale de la FCM.

La FCM milite depuis longtemps pour changer les choses. Le problème ayant fait l’objet de discussions approfondies aux dernières réunions de son conseil d’administration et de son caucus des maires des grandes villes. Par ailleurs, la FCM exige une action immédiate et souhaite que le budget fédéral de 2024 souligne l’importance capitale du soutien aux femmes qui occupe des postes de leadership à l’échelle municipale. L’organisation insiste sur la nécessité pour le gouvernement fédéral de s’engager à renouveler les programmes ayant fait leurs preuves, comme Femmes canadiennes en politique locale (FCPL).

« Lorsqu’on se prive des talents des élues, on nuit à la qualité de vie de la population canadienne. On ne pas peut tolérer un climat aussi néfaste, a martelé Scott Pearce, président de la FCM. La FCM invite le gouvernement fédéral et les parties prenantes à poursuivre leur collaboration pour tirer parti des progrès accomplis grâce au programme FCPL. »

Valérie Plante, mairesse de Montréal, explique : « Nous devons de toute urgence favoriser un environnement dans lequel tous les élu(e)s de nos villes et municipalités ont le sentiment de pouvoir travailler à l’avancement de notre société dans le respect et la dignité. S’en assurer, c’est soutenir la démocratie. Il n’est pas normal que les femmes en politique soient confrontées à de tel défis dans l’exercice de leurs fonctions. »  

La FCM et ses membres font front commun contre le harcèlement et ils sont résolus à lutter contre cette tendance alarmante. Le travail soutenu pour s’attaquer à ce problème fera l’objet de discussions approfondies au congrès annuel et salon professionnel 2024 en juin, à Calgary, en Alberta.

La Fédération canadienne des municipalités (FCM) réunit plus de 2 100 gouvernements municipaux à l’échelle nationale, représentant plus de 92 % de la population canadienne, dans chaque province et chaque territoire.

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