Les maires réunis à Toronto soutiennent que l'abordabilité des logements est indissociable d'une économie forte 

Toronto - Les maires des grandes villes du Canada affirment que les chefs de partis fédéraux doivent s'attaquer de front au grave enjeu de l'abordabilité des logements durant les dernières semaines de la campagne électorale. Ce matin, après leur réunion à Toronto, les maires ont visité le YWCA Elm Centre, plus important complexe de logements abordable construit dans cette ville depuis une décennie.

« En tant que maires des plus grandes villes du Canada, nous sommes des partenaires incontournables dans les efforts pour assurer des logements sûrs et abordables à ceux qui en ont le plus besoin, mais nous ne pouvons pas le faire par nos seuls moyens, a dit le maire John Tory, hôte de la rencontre. Le YWCA Elm Centre est un exemple du genre de réalisations qui devient possible lorsque tous les ordres de gouvernement travaillent ensemble. Le temps est venu pour les trois grands partis d'accorder au logement l'importance qu'il commande et de faire ce qui s'impose en prenant des engagements substantiels pour résoudre la crise de l'abordabilité des logements au Canada. »

La Banque du Canada estime que le prix élevé des maisons et le fort niveau d'endettement des ménages sont les plus graves menaces à notre économie. À eux seuls, les prêts hypothécaires constituent plus du tiers de l'endettement des ménages. Les maires ont fait valoir à quel point le manque de logements abordables exerce de fortes pressions sur les familles canadiennes et freine l'économie. Partout au pays, les villes affiches des taux d'inoccupation record, et pourtant seulement un projet de construction domiciliaire sur dix est destiné au secteur locatif. Ils ont salué les récents engagements des chefs de partis pour stimuler la construction de nouveaux logements locatifs abordables. Toutefois, ils ont rappelé que les ententes d'exploitation qui soutiennent le logement social arrivent progressivement à échéance.

 « La crise du logement abordable s'aggrave au pays et elle freine les familles canadiennes et l'économie, a soutenu Gregor Robertson, maire de Vancouver et président du Caucus des maires des grandes villes de la Fédération canadienne des municipalités. Au cours des 20 prochaines années, près d'un demi-million de logements seront privés des subventions assurées par le gouvernement pour leur exploitation. Un grand nombre de résidents, parmi les plus vulnérables, perdront le toit qui les abrite. L'itinérance coûte déjà 7 milliards de dollars par année aux Canadiens. Il serait impensable qu'un seul parti néglige de proposer un plan concret pour assurer l'abordabilité du logement partout au Canada. »

Tout en disant avoir apprécié que les chefs de partis aient mis beaucoup d'accent sur les investissements dans le transport collectif et les infrastructures au débat des chefs de la semaine dernière sur l'économie, les maires n'ont pas manqué de souligner qu'ils devaient en mettre tout autant sur le logement. Les maires affirment qu'ils presseront les partis sans relâche durant les semaines qui restent avant les élections pour que ceux-ci fassent connaître leurs propositions pour s'associer aux villes et résoudre la crise du logement.

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