La présidente de la Fédération canadienne des municipalités (FCM), Taneen Rudyk, a émis la déclaration suivante au sujet des services policiers contractuels et des coûts non budgétés découlant de la nouvelle convention collective de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

« Partout au pays, la capacité d’assurer la sécurité des citoyens en leur fournissant des services policiers efficaces demeure l’une des plus grandes priorités des gouvernements municipaux. Afin d’éviter de répercussions graves sur les services communautaires et les résidents, la Fédération canadienne des municipalités, tout comme les associations provinciales et territoriales des régions concernées, a demandé au gouvernement fédéral d’absorber tous les coûts rétroactifs liés à l’application de la convention.

« Les collectivités paient une part de plus en plus élevée des coûts des services policiers, bien qu'il leur soit interdit d'adopter des budgets déficitaires et qu'elles disposent d'outils fiscaux très limités. Le gouvernement fédéral doit absorber les coûts liés à l’augmentation salariale rétroactive au lieu de rejeter le fardeau sur les épaules de ceux qui peuvent le moins se le permettre : les collectivités et leurs résidents.

« Les municipalités n’étaient pas présentes à la table de négociation. Et même si des estimations ont été fournies à certaines municipalités, elles se sont révélées bien inférieures aux coûts réels du rattrapage salarial des six ans de la convention collective finale, qui est appliquée rétroactivement à partir de 2017. Devant l’ampleur de ces coûts imprévus, de nombreux gouvernements municipaux des provinces visées se demandent avec inquiétude comment ils feront pour s’acquitter de ces montants.

« La récente suspension de la facturation est une mesure de gros bon sens qui est importante pour soulager ces collectivités à court terme, mais cela ne règlera pas le problème à long terme. En collaboration avec le gouvernement fédéral, nous devons immédiatement trouver une solution durable pour couvrir ces coûts rétroactifs. Faute de solution, les conseils municipaux se verront forcés de prendre des décisions incroyablement difficiles : couper dans les services essentiels ou encore transférer ces coûts à leurs contribuables par l’entremise de fortes hausses des taxes foncières.

« À l’avenir, les municipalités doivent pouvoir faire entendre leur voix au cours du processus pour assurer qu’une telle situation ne se reproduise plus. Renforcer le partenariat entre tous les ordres de gouvernement en matière de sécurité publique représente la meilleure façon de maintenir les niveaux de services nécessaires pour assurer la sécurité de la population et la viabilité financière des services policiers contractuels partout au Canada. »

Voyez comment cet enjeu affecte les collectivités concernées ici.

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